Fall in mode

KIFACK BEYROUTH, LA MODE IVOIRIENNE AU TOP

La mode ivoirienne bouge, s’active et est bien partie pour prendre une place de leader dans la sous région. Et si aujourd’hui, on parle d’Abidjan en tant que plaque tournante de la mode, c’est grâce à toutes ces personnes qui se battent et conclure à faire éclore et révéler les talents ivoiriens. Au nombre de celles ci, figure Dosso Kafamo plus connu sous le nom de Kifack Beyrouth…

Pouvez-vous présenter en quelques lignes ?

Je suis plus connu sous le pseudonyme de Kifack Beyrouth qui est en réalité un nom de plume. A l’étal civil je suis Dosso Moussa Kofamo. En 2002 lorsque survient la crise ivoirienne, mes parents m’envoient poursuivre mes études chez un oncle à Abidjan. En 2007 j’obtins mon baccalauréat série A1 avec mention bien. Après cela mon objectif était d’entrer à l’ISTC, les difficultés d’un père à la retraite et d’une mère au foyer ne me permettront pas de faire fasse à la scolarité. Je me réoriente très en retard à l’université en Criminologie. A cette faculté mes trois années passées malgré moi étaient sommés d’ennuis et de désintérêts ; ce n’est pas ce que je voulais faire, je voulais être un grand communicateur, j’aimais la culture, la musique, la mode vous comprenez donc qu’appréhendez le fait criminel m’insupportais à tout point de vue même si je me rends compte que ces années de formation me servent aujourd’hui dans ma vie courante.

Déjà des 2006 j’intègre la team de l’artiste Kandet Kante en tant que fan, puis président de fan club Bouaké et enfin elle m’écoute en tant que conseiller artistique et justement cette oreille en ma faveur me permet de lui suggérer le traitement du sujet de Soundjata en un single qui fut un succès.

En 2010 j’ai la chance de participer à une université en ligne d’été par l’académie française d’évènementiel et je reçois des cours en évènementiel et communication spécialisée mode ; c’était le début de tout, je sortais de l’ornière je sentais que je m’approchais de mon but faire de la communication mais cette fois spécialisée mode.

En fin d’année 2010 avec des amis on créé le premier webzine ivoirien VUmagzine, on me confie le département mode… tout part de là dans ces nouveaux vêtements on ne m’appèlera plus Dosso Moussa Kofamos mais plutôt KIFACK BEYROUTH.

 

 Comment êtes-vous passé de Dosso Kofamos à kifack beyrouth ?

J’avais été séduit par la campagne de communication d’une société de téléphonie qui avait utilisé l’expression. Ensuite lorsqu’en 2010 avec des amis on nourrit le projet de créer le premier webzine “VUmagzine“ on me confie le département mode. Il me fallait me créer une personnalité, un look qui ferait de moi un véritable Fashion Editor. J’ai choisit comme nom de plume alors “Kifack Beyrouth“ mais je ne me rendais pas compte de l’impact positif que cette accroche libanaise allait avoir dans ma carrière.

 Vous avez contribué à l’organisation de plusieurs événements mode, quel est celui dont vous êtes le plus fier ?

Je reste fier et toujours séduit par Afrikfashion Show. J’étais lycéen lorqu’elle lançait la première édition à l’Hôtel Ivoire et je me suis dis wow voici ce que je veut faire : la Mode !

 En parlant d’événement, vous êtes le promoteur de top

 

10 de la mode. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Au départ c’était juste un article de fin d’année qui dressait le bilan des activités mode au cours d’une année. De 2010 à maintenant l’intérêt pour les acteurs de la mode m’a motivé à le muer en un événementiel qui porterait mieux leur talent, leur créativité ; une conférence de presse annuelle de mode comme cela se fait aux USA à travers les CFDA de Diana Furstenberg.

 Le milieu de la mode est connu pour son caractère éphémère et impitoyable, Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées et comment avez-vous réussi à vous imposer?

Le milieu est très snob je dois l’avouer. Mais mon cas est atypique et tout le monde peut attester ; sortir de nulle part et se faire ses entrées des plus petits ateliers de couture du quartier aux  plus grandes maisons de Couture c’est une grâce. Je me suis imposé par la patience, le respect, j’ai su digérer les frustrations et certains manquements. J’ai concédé à beaucoup de choses, mais c’était un travail de longue haleine…

 

 Ayant eu la chance de vous côtoyer, j’ai constaté que vous faites « amis-amis » avec tous les acteurs de la mode, cela ne vous dé-crédibilise- t-il pas en tant que rédacteur mode ?

Un rédacteur mode n’est pas un juge ! un rédacteur mode est un fait valoir, il est juste un canal de promotion du talent de tous les acteurs de la mode avec qui il se doit d’avoir de très bons rapport car sa crédibilité première part du poids en terme de notoriété de son carnet d’adresse et des gens avec qui il peut bavarder aux soirées mondaines pendant que d’autres ont les yeux ecarquillés et qu’ils rêvent d’être à votre place. Voila il faut voir cela du bon côté tout en gardant en esprit que le dossier de chaque créateur est strictement confidentiel c’est le B.A.B.A de la déontologie en tant que journaliste.

 La Côte d’ivoire compte aujourd’hui de nombreux talents, A votre avis quel jeune créateur et mannequin ivoiriens sortent du lot ?

Les jeunes de cette génération peuvent vraiment féliciter l’avènement des nouvelles technologies qui leur permet de réaliser des exploits de communication que leur ainé mettait 20 ou 35 ans à construire. Dans le starting block des jeunes créateurs je pense toute suite à Dieudoné Tra car il sait se prêter au jeu de la mode et c’est cela aussi un créateur. Du côté des Top je suis addict ces derniers jours de Sophia Tailly.

 Quel est pour vous l’ensemble mode parfait pour un homme qui se veut élégant ?

Le Kaftani by Ciss St Moïse. Tous les hommes devraient en avoir.

 

 Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Allez lire la biographie d’Oprah et revenez me voir dans 10ans InchALLAH !

 Un dernier mot ?

Je suis particulièrement fier du dynamisme de la jeunesse ivoirienne et ce foisonnement de social web qui ne fait que s’accroitre. Toi Fanta, Franck de Jeune Africain Moderne, Orphelie Thalmas, Marylise, Amenan Tanoh, Tidianne Sylla, Edith Brou je suis tout simplement charmé de notre génération : SKY IS THE LIMIT.

Photos: Dadi’s Pictures

Styliste: Barros Coulibaly

Direction Artistique: Fanta K

 Fanta K

KIFACK BEYROUTH, LA MODE IVOIRIENNE AU TOP was last modified: décembre 2nd, 2014 by Amenan Tanoh
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