La nouvelle fait le tour de la toile depuis le début de la matinée : la maison Dior rend hommage à l’Afrique à travers sa collection croisière de 2020.
Si l’information selon laquelle il le créateur ivoirien Pathé’O a confectionné une tenue de la collection, il y a encore des détails que vous ignorez et que nous vous ferons une joie de vous révéler.
Maria Grazia Chiuri a décidé de ne pas tomber dans le piège de l’appropriation culturelle en faisant travailler les créateurs et maisons locales pour la collection croisière 2020 de la maison Dior. Elle a notamment fait appel à plusieurs créateurs dont Pathé’O de la Côte d’Ivoire qui a proposé un look avec un imprimé en hommage à Nelson Mandela dont il était l’Habilleur officiel, la modiste Daniella Osemadewa et la créatrice afro-caribéenne Martine Henry, qui ont co-créé les turbans et chapeaux de la collection avec le chapelier britannique Stephen Jones ; l’artiste afro-américaine Mickalene Thomas et la lauréate du prix LVMH Grace Wales Bonner, qui ont été invitées à réinterpréter l’iconique veste Bar de Christian Dior.
Signée Pathé’O pour l’ouverture du défilé
Elle a aussi collaboré avec Anne Grosfilley, une anthropologue, conservatrice, et spécialiste des textiles et de la mode en Afrique, Sumano, une association en faveur de la préservation du savoir-faire et des traditions du tissage et de la poterie de la région de l’Anti- Atlas . L’un des plus gros clins d’œil de cette collection et dont on parle un peu moins est la collaboration avec Uniwax qui a eu carte blanche pour réinterpréter les motifs toile de Jouy et cartes de tarot de la maison. Le résultat est une série de motifs oversize, déclinés dans une palette allant de l’écru (blanc) à l’indigo, en passant par l’ocre, le jaune, et le vert camouflage. Le plus marquant est que la lisière de toutes ces tenues portent l’inscription Uniwax Special Edition Christian Dior – Guaranteed Real Wax Printed in Côte d’Ivoire.
il est vrai que le wax fait l’objet des débats les plus animés mais force est de reconnaître qu’il fait partie intégrante de la culture et des habitudes africaines.
Loin de l’appropriation culturelle; l’idée était pour la directrice artistique de la maison de faire rayonner la culture africaine le plus loin possible et d’y apporter de la visibilité. Quoi de mieux donc que le Maroc et Marrakech pour présenter ce défilé : un pays qui fait le pont entre l’Afrique et l’occident.
Ouverture du défilé par une création de Pathé’O
