La mode a depuis toujours, en Afrique, eu un impact social assez important. On le note dans tous les aspects de la vie quotidienne des Africains. Qu’il s’agisse d’une simple ballade ou d’une rencontre professionnelle, l’univers vestimentaire des habitants du continent est un condensé de couleurs toutes plus chatoyantes les unes que les autres. Mais face au florilège de tissus dont se dotent les Africains, le Wax est souvent le choix le plus plébiscité. Si il a pendant longtemps été le top tissu de nos mamans, il s’est imposé aujourd’hui à la jeune génération devenue accro à cet type d’imprimés uniques.
Le wax partout et sur tout :
Il se décline sous toutes les formes et pour tous les goûts. Conscients de la demande croissante des consommateurs, les fabricants ne cessent de proposer diverses gammes de Wax accessible selon le pouvoir d’achat des consommateurs. Dans ce domaine, la société Vlisco est le leader incontesté du tissu. Très vite, elle a bousculé les codes vestimentaires des Africains et surtout des jeunes qui y ont apporté une touche de fraîcheur et de modernité. Les accessoires sont les produits qui ont souvent la cote. Coques de portables, sacs, bijoux, chaussures sont autant de produits qui apportent une touche africaine à un look vestimentaire.
Mais les habits ne sont pas en reste et on assiste à un panel impressionnant de modèles qui n’ont pour but que de sublimer le corps africain.
Son influence dans le domaine de la décoration intérieure est à relever. Si pour les locaux c’est une réaffirmation de sa culture et de ses origines, pour la diaspora c’est un moyen de conserver le lien avec un continent qui leur est lointain.
Le wax et sa rentabilité :
Les entrepreneurs l’ont très vite compris. Le wax est source de profit. L’intense publicité sur les réseaux sociaux du wax a facilité les moyens d’achat. Plus besoin de nos jours de se déplacer pour s’offrir un Wax ou un produit dérivé. Des revendeuses aux créateurs, tous ne cessent de vanter ce tissu qui contrairement aux idées reçues n’est pas de fabrication africaine. Il représente en effet un paradoxe en ce sens qu’il est créé par autrui et acheté par nous. S’il est indéniable qu’il enrichit les commerçants, couturiers ou designers, il ne booste pas l’économie des pays en ce sens qu’il est avant tout importé. De ce fait, il ne contribue qu’à grossir le chiffre d’affaires des sociétés qui en font la production. Cette surexploitation du wax interroge sur les véritables origines de ce tissu. On ne peut évoquer de tissu 100% made in AFRICA quand sont délaissés le kente ou kita de fabrication ghanéenne et ivoirienne ou encore le bogolan ou le Faso Dan Fani pagnes burkinabés qui sont teintés ou tissés.
En réalité, dans une société capitaliste caractérisée par le gain, on ne peut que commercialiser ce qui fait l’objet d’une demande importante des consommateurs. C’est même d’ailleurs la raison pour laquelle de nombreux particuliers du continent créent leur propre wax en provenance de l’Asie à destination des foyers africains. Ces pagnes communément connues sous l’appellation Hitarget ont la particularité d’être moins chers mais ne pèchent pas souvent en originalité.
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Didie A.