La mode est victime de l’image qu’elle donne d’elle: superficielle. C’est sans doute l’un des rares secteurs où tout se juge et se décide sur l’apparence. En même temps, est-on en droit d’attendre autre chose de l’industrie du beau, du chic et du glamour?
Si nous poussons la réflexion un peu plus loin, nous nous apercevons vite que derrière cette image sulfureuse, se cache un véritable secteur d’avenir surtout pour l’économie africaine. Se vêtir, c’est un besoin primaire. L’on ne peut passer une journée sans manger ou boire. Et bien c’est pareil pour les vêtements! A moins d’être adepte du nudisme, l’on ne peut pas non plus pointer le nez hors de chez soi sans s’être habillé, chaussé, accessoirisé…
Chacun des objets que nous mettons est le fruit d’heures de travail, de synergies de compétences, allant du simple producteur de coton à la grande usine de production. Cette industrie fait vivre des milliers de familles. Regardez juste ce qui se développe autour de chaque collection de créateur: du moodboard au défilé de la fashion week, en passant par le photoshoot… Ce qui a l’air de rien et relève parfois du divertissement est une industrie qui brasse des millions et qui ne connaît certainement pas la crise…quoique!
Imaginez vous ne serait-ce que la fraction d’une seconde ce que serait l’industrie de la mode en Afrique, si chacun de nous possédait une tenue de créateur africain fabriqué sur le sol africain? Mieux! Imaginez si à l’instar des géants occidentaux l’on réussissait à exporter nos créations partout dans le monde et à en faire des références? Que l’on soit aussi fière de porter du Gilles Touré que du Yves Saint Laurent?
L”Afrique c’est chic!
Certains à force de courage et d’abnégation réussissent à sortir des sentiers battus et à se tracer un chemin à l’échelle mondiale. Nous sommes d’ailleurs très fières de les brandir comme des porte-flambeaux du renouveau africain, mais sommes nous en droit de l’être lorsque notre seul mérite est de s’en vanter sans rien faire pour pouvoir les aider à avancer ou aider cette industrie à se développer? Il paraît que les créateurs locaux sont chers, c’est possible! Mais je ne suis pas sûre que vous vous dites la même chose quand vous achetez du Gucci ou du Louis Vuitton!
J’ai fait un rêve! Celui de voir les africains porter fièrement des créations faites par eux! Je pense que ce rêve est réalisable et il commence par toi!
Pour ce numéro, nous avons choisi un modèle de réussite dans le domaine du prêt-à-porter, que d’aucun appelent affectueusement le Zara africain: Maureen Ayité alias NANAWAX.
Photographe: Philippe Loret
Direction Artistique: Philippe Loret Studios
Maquillage: Marilyne Okou
Designer: Nanawax
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