Le Dimanche 21 Février 2016, dans les locaux de KlassyFilms, nous recevions 6 femmes, 6 visages du mannequinat ivoirien, à l’occasion d’une séance photo pour la couverture du magazine pour le mois de la femme, le mois de Mars.
Sonia TRA, Fat TOURE, Anta BAMBA, Olivia KOUAKOU (a.k.a Nabila), Doris BELLO et Skova ont marqué d’une trace indélébile le mannequinat ivoirien. Des visages que ni le temps ni la pugnacité des nouveaux visages ne feront oublier.
Cette rencontre fut l’opportunité pour nous d’avoir des réponses à certaines questions que nous nous posions. A savoir : Comment s’est fait leur entrée dans le mannequinat ? Quel est leur plus beau souvenir depuis le début de leur carrière ? Quel est leur pire souvenir ?
C’est à cœur joie qu’elles se sont prêtées au jeu et voici leurs réponses.
- Comment s’est fait votre entrée dans le mannequinat ?
Sonia TRA: D’abord, je vous remercie pour l’honneur que vous me faites de faire la une de Fall in Mode surtout pour le mois de la femme. J’ai été repérée par Etienne Marcel lors d’un concours de Miss. Il m’a donc prise sous son aile. C’est lui qui m’a fait couper mes cheveux parce qu’il voulait que je me différencie des autres. Et, on va dire qu’il a vu juste.
Fate TOURE: D’abord bonsoir, je suis Fate TOURE ivoiro-sénégalaise connue du grand public à travers la mode, mais Directrice d’une société évoluant dans un domaine carrément opposé à la mode (l’immobilier et le transport).
Je suis arrivée dans la mode très jeune .Mon premier défilé s’est fait à l’âge de 12 ans pour une collection pour enfant pour un super marché. A ma majorité, j’ai embrassé les grands T avec de grands noms de la mode directement sans passer par une agence. C’était une chance pour moi car j’ai été abordée directement par certains stylistes ou j’étais retenue par d’autres aux castings auxquels je participais. C’est une grâce.
Anta BAMBA: J’ai commencé dans l’agence de Davis Appia qui à l’époque était à Cocody. Mes premiers pas, je les ai faits avec Eloi Séssou à Ebony 2008 puis Ciss St Moise. Au fur et à mesure, les choses se sont faites.
Olivia KOUAKOU: Je me suis toujours sentie attirée par ce milieu. J’ai commencé le mannequinat à l’âge de 18 ans dans l’agence de Carlos.
Doris BELLO: J’ai commencé il y a plus de 8 ans. Le déclic s’est fait lors d’un casting. J’y étais pour accompagner mon grand-frère qui était mannequin. Voir toutes ces personnes défiler, a suscité en moi l’envie de le faire aussi. Par la suite je me suis inscrite dans une agence avant d’être à mon propre compte. Les débuts n’ont pas été tout le temps facile, les insuccès aux castings et le manque de confiance en moi. Mes premiers défilés ont été faits avec Gilles Touré.
Skova: Tout est parti de mon élection au concours Miss District. Mais bien avant je participais à des castings auxquels je n’étais pas forcement retenue. L’expérience acquise lors de ce concours m’a permis d’être retenue à un casting de Patrick Asso. De là, l’aventure a commencé.
- Quel est votre plus beau souvenir depuis le début de votre carrière ?
Sonia TRA: Mon premier défilé, à l’occasion d’AMINA avec Etienne Marcel. Mais je ne retiens que le meilleur avec toutes ces belles rencontres que
j’ai pu faire.
Fate TOURE: Il serait difficile pour moi de parler de mes plus beaux souvenirs car chaque défilé, chaque événement auquel j’ai participé était marquant pour moi. Je pourrais citer pèle-mêle FIMA, YEHE, FEERIES, AFRIK FASHION, SIRA VISION, FESMAN, ASKE TROPHEE, KORA, MORENO’S FASHION, etc…
Anta BAMBA: Il y en a tellement. Tous les défilés, les voyages que j’ai eu à faire dans ce cadre, les personnes rencontrées. Que de beaux souvenirs!
Olivia KOUAKOU: Mon plus beau moment reste mon tout premier défilé. C’était à la fois un mélange de stress et de joie. Aussi, ce moment reste le plus beau parce que je débutais avec un grand : Gilles Touré lors de la première édition de FEERIES. J’ai été bien accueilli pour une jeune.
Doris BELLO: Tous les défilés pour moi sont de très beaux souvenirs en ce sens où ils sont tous différents. Nous sommes face à plusieurs créateurs qui apportent une touche différente, une personnalité différente. Toutefois, un défilé m’a marqué, celui du FESMAN à Dakar parce que j’étais avec d’autres créateurs internationaux que je ne connaissais pas.
Skova: Mon plus beau souvenir reste ce casting de Patrick Asso, où j’ai été retenue. La joie de pouvoir défiler devant un public.
- Quel a été votre pire souvenir ?
Sonia TRA: Les pires moments pour moi étaient les attentes, la peur de ne pas bien marcher dans telle ou telle tenue, la peur de trébucher. Une anecdote, lors d’un défilé à l’ Hôtel Ivoire, la tenue que je portais était totalement transparente et c’est seulement sur le podium que j’ai compris à quel point ça l’était à cause du regard des personnes présentes. Pire, j’avais ma mère dans la salle. Mais le professionnalisme a pris le dessus j’ai continué le défilé par la suite.
Le plus important, c’est de rester soi-même.
Fate TOURE: Je ne sais pas si je dois le qualifier de pire ce qui m’ait arrivé à un de mes défilés récemment ; mes chaussures m’ont joué un tour (Rires) pendant mon passage. Mais j’ai eu une inspiration divine, un self-contrôl, un professionnalisme et une improvisation qui ont été salués par tout le monde car c’était en direct. Au passage, merci au public pour leurs applaudissements et félicitations. Je reçois des félicitations après les défilés mais ce jour-là c’était incroyable, le nombre de sms, d’appels téléphoniques, les messages sur les réseaux sociaux et même dans la rue de personnes que je ne connais pas. C’était juste Wahooo. Merci à tous. DIEU a transformé cet incident en bien. Je lui rends grâce.
Anta BAMBA: En tout, je ne retiens que le bon.
Olivia KOUAKOU: Ouulaaa (Rires) Je n’ai plus la date exacte en mémoire, mais c’était lors du lancement de Miss Côte d’Ivoire. J’ai fait une chute pendant que j’ouvrais le défilé. La honte, mais les gens ont applaudi, je me suis relevée et c’est vite passé.
Doris BELLO: Au bout de quelques temps, on se pose des questions. J’ai trouvé important de faire une pause dans ma carrière et de me consacrer sur mes études qui étaient pour moi plus importants. Apres quoi, je suis revenu sur le T, parce que pour moi c’est vraiment une passion.
Skova: C’était lors de la préparation de TENDANCE, où il y a eu un amalgame. Mon nom a été confondu avec celui d’une autre. Je me suis vu retirée de la liste des mannequins qui devaient défiler alors que j’avais été retenue lors du casting. Mais l’incident a été résolu, l’équipe a pu me trouver des stylistes.
- Des conseils pour la nouvelle génération ?
Doris BELLO: D’abord, Je suis très touchée de cette marque de reconnaissance. Des conseils, j’en ai pleins à donner mais le plus important c’est de rester soi-même.
Nous sommes dans un monde, une société qui nous incite parfois à oublier qui nous sommes .Il nous donc faut toujours nous rappeler qui nous sommes et nous promettre de ne changer pour personne. C’est un métier qui demande de la personnalité.
Sonia TRA: On ne vient pas au mannequinat parce que juste faire valoir son image. On est mannequin pour mettre en valeur les tenues qu’on porte. Il faut donc que cette nouvelle génération, se forme dans les écoles de formation de mannequins pour être à l’aise sur les « T » mais surtout pour savoir marcher selon les tenues.
Fate TOURE: Des conseils pour tous ceux qui veulent embrasser cette profession ? Ayez du courage, de la persévérance et beaucoup d’ambitions. Je ne cesserai de le dire, il faut poursuivre ses études, avoir des diplômes car c’est cela qui vous aidera pour un avenir radieux. Le mannequinat est éphémère et même pendant que l’on le pratique, il faut penser à l’allier à un autre corps de métier car pour l’instant il ne nourrit pas son homme en Afrique. C’est plus de la passion pour ces acteurs qu’un travail permanent. La mode? Oui ! Mais les études d’abord. Si vous avez un rêve, allez jusqu’au bout et ne lâchez rien.
Pour finir Merci à chaque lecteur et aux fans qui ne cessent de me témoigner leur amour. Merci à ma deuxième famille, tous les mannequins,stylistes,organisateurs d’évents et toutes ces personnes qui se battent pour l’essor de la mode. Merci à l’équipe jeune et dynamique de Fall in mode, vous êtes à encourager. DIEU nous bénisse.
Si vous avez un rêve, allez jusqu’au bout. Ne lâchez rien.
Maquillage: Marilyne Okou
Coiffure: Blaise Yorke
Designer: Les Sœurs Coquilles
Photo: Daniel Sery
Concept: Amenan Tanoh
Direction Artistique: Fanta Koné
Assistant: Ivan Khall
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Ivan Khall
1 commentaire(s)
tellement heureuse de pouvoir dévorer un article de mode ivoirien comme je dévore un Vogue(quoiqu’il y ait quelque p’tites erreurs a peine remarquables)! et merci de me faire partager les coulisses de la vie professionnelle de mannequins que j’observe depuis longtemps,comme l’inimitable Anta, la belle Fat Touré et la superbe Sonia Tra et également la gracieuse Doris Bello que je suis depuis peu!
Merci a toute l’équipe de Fall in Mode…How not love fash?